Les Moulins de Razel
Le site

Le site des Moulins de Razel figure sur les cartes dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, les relevés de la carte de Cassini pour la région dateraient de 1770-1780 (source Inventaire des Monuments Historiques).
Tandis que les habitants des hameaux de Chaumeil et de Razel construisent le moulin central, deux familles plus aisées implantent les leurs: l'un au dessus et l'autre au dessous. Devant le deuxième moulin, un gour a été aménagé en lavoir avec une pierre inclinée pour battre le linge.
En effet, éloignés des grandes voies de communication, les habitants du Plateau de Millevaches, riches ou pauvres, devaient impérativement avoir accès à un moulin à grain pour moudre, obtenir la farine et confectionner le pain et les galettes, sans oublier nourrir les animaux de la ferme (principalement le cochon avec de la farine grossière). La céréale la plus cultivée était le sarrasin, l'acidité du sol granitique interdisant la culture du blé... Le moulin central concassait encore le grain dans les années 1970.



Un petit bout de patrimoine hors des sentiers battus

Le réseau européen Natura 2000 regroupe des sites exceptionnels pour leur biodiversité. Les Moulins de Razel se trouvent au cœur du site de 7 700 hectares de la Vallée de la Haute Vézère. La tourbière de Barsanges visible du parking, les landes sèches du Puy de Razel au dessus du village, les différents ruisseaux abritent une flore (drosera...) et une faune (loutres, rapaces, chauves-souris...) particulières.
La commune de Pérols-sur-Vézère, le Conservatoire Régional des Espaces Naturels (C.R.E.N) du Limousin et les agriculteurs travaillent ensemble pour conserver ces milieux.


Le granite, le bois, l'eau... les authentiques richesses du Plateau de Millevaches

La construction était rustique et utilisait les matériaux locaux. Les meules étaient en granit, taillées par un artisan local. Ces moulins disposaient d'un mécanisme à cuillères, le plus répandu dans la région . La turbine à cuillères ("lo rodet" en occitan), d'une conception très proche de celle des roues de charrette, était fabriquée en bois de chêne ou d'orme par le charron. Le chaume (paille de seigle) était utilisé pour la toiture.
Au bout d'une trentaine d'années, le moulin tombait en panne pour cause de vétusté: "rodet" pourri, meules cassées... La réparation pouvait s'effectuer facilement, assurée par les artisans locaux ou bien par les propriétaires eux-mêmes.

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